La course à la présidence de l‘UMP oppose l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy à son concurrent Bruno Le Maire, qui fait campagne depuis plusieurs mois déjà
Les deux hommes présentent des profils très différents, mais se caractérisent davantage par leur opposition à l’existant que par leur force de proposition.
Ainsi, Nicolas Sarkozy passe son temps, de meeting en interview, à démonter aussi bien ses adversaires que les membres de sa propre famille politique. Les perles de l’ancien Président de la République ont été réunies dans un livre de 271 pages par deux journalistes du Parisien: « Ça reste entre nous, hein ? »
Sur François Hollande et le Parti Socialiste, il tire bien entendu à boulets rouges, critiquant aussi bien sa politique (“La seule chose que Hollande sait faire, c’est prendre les ministres dans sa main et les tuer”) que son attitude vestimentaire (“Il est mal fagoté, il mange des frites, quand on fait un métier public, il faut faire attention”).
AFP / Martin BureauSur son propre parti, il laisse échapper “à l’UMP, tous des cons”, traite son ancien Premier Ministre François Fillon de “loser”, et dit d’Alain Juppé, son concurrent à l’Elysée pour 2017 : “Il a dix ans de plus que moi. Puis-je rêver d’un meilleur rival ? Il me fait passer pour jeune.”
Quant à son concurrent à la présidence de l’UMP, Bruno Le Maire, il le tacle en déclarant “Quand les gens le voient, ils zappent”.
Bruno Le Maire, de son côté, s’attache à démonter les déclarations de Nicolas Sarkozy, et déclare être un candidat “anti-système”, reprenant ainsi l’expression qui rallie sous une même bannière les fans de Dieudonné et les électeurs du Front National.
Le Maire entend ainsi “faire barrage au FN”, une stratégie qui n’a pas réussi à Sarkozy en 2012.
Ce dernier, de son côté, tente de promouvoir son image d’homme neuf, décidé à réformer l’UMP, puis la France. Reste à voir s’il convaincra les Français.