Au terme de quatre ans de travaux, une équipe de scientifiques vient de livrer dans la revue Science ses conclusions à propos de l’origine des oiseaux. On apprend notamment que les espèces aviaires, que l’on pensait majoritairement antérieures à la disparition des dinosaures, auraient en réalité fait leur apparition plus tard, lors d’un “big bang” évolutif de moins de quinze millions d’années.
Il existe environ 10 000 espèces d’oiseaux, réparties en 48 grandes espèces aviaires : canard, ibis, aigle, perroquet, faucon, etc. On croyait jusqu’ici que la plupart de ces espèces existaient 10 à 80 millions d’années avant l’extinction des dinosaures. Les ancêtres directs des canards et les pigeons auraient ainsi cohabité avec les tyrannosaures et les diplodocus.
Mais les 28 études menées par le groupe de 200 scientifiques internationaux démontrent au contraire que seuls quelques rares espèces d’oiseaux ont pu survivre au phénomène qui a décimé les dinosaures il y a 66 millions d’années. Les autres sont apparues après.
Curieusement, l’évolution subséquente des oiseaux s’est fait très lentement, tandis que les mammifères ont évolué bien plus vite.
Une autre découverte des chercheurs concerne la proximité entre les oiseaux et les humains : on connait depuis longtemps nos points communs avec le singe et même avec le cochon, mais il restait à explorer nos similitudes avec les volatiles. Eric Jarvis, de l’université de Duke, explique : “Nous savons depuis longtemps qu’il y a des similarités entre le chant des oiseaux et la parole humaine mais nous ne savions pas si les mêmes gènes étaient impliqués… et la réponse est oui.”
Ainsi, l’apprentissage de la parole affecterait les gènes de la même manière chez l’homme que chez le colibri, le perroquet et le passereau.
On a aussi réalisé à quel point le poulet restait proche des dinosaures dans sa composition chromosomique. Il semblerait d’ailleurs que le vélociraptor ait eu essentiellement l’aspect d’une très grosse poule.