Depuis le 17 octobre dernier, les observateurs (équipés de lunettes protectrices) peuvent apercevoir à l’oeil nu, depuis la Terre, une tache impressionnante à la surface du Soleil.
L’astre connait effectivement une activité record, et la tache qui le recouvre a atteint une taille environ équivalent à celle de la planète Jupiter, soit 140 000 kilomètres de diamètre (Jupiter est la plus grosse planète du système solaire).
Ce qu’on désigne comme tache solaire est en réalité une zone d’activité magnétique si intense qu’elle entrave la circulation du plasma solaire, créant ainsi un ralentissement du transfert de chaleur de l’intérieur à l’extérieur du soleil.
Le résultat est une baisse inquiétante de la température de la surface : plusieurs milliers de degrés de moins.
Cette zone se retrouve donc moins lumineuse.
RDEn l’espace d’une dizaine de jours, pas moins de six éruptions solaires de classe X (soit la plus énergétique de toutes) se sont produites.
Certaines ont même généré des bouffées électromagnétiques dirigées vers la Terre, ce qui a eu pour effet de perturber les communications radios, les GPS, les smartphones, etc.
Les experts de la NASA expliquent qu’il s’agit du pic d’activité le plus important depuis près de quinze ans, et qu’il intervient dans le cadre d’une activité globalement décroissante du Soleil.
Quant à Jean Aboudarham, astronome à l’observatoire de Paris et spécialisé dans l’étude du soleil, il précise : « Paradoxalement, c’est souvent dans ces périodes d’accalmie que les taches les plus grosses apparaissent. Il n’est d’ailleurs pas incongru que cette phase de transition soit un peu plus mouvementée que d’ordinaire, car ce 24e cycle a été très calme. Il est possible que le Soleil ait encore beaucoup d’énergie magnétique emmagasinée à évacuer. »
En revanche, il convient de ne pas s’affoler sur les rumeurs qui font état de trois jours d’obscurité totale qui devraient s’abattre sur la Terre suite à ces perturbations. Il ne s’agit pas d’une communication officielle de la NASA.