La comète Siding Spring, qui vient de passer à environ 136 000 kilomètres de Mars, a eu sur la planète rouge un effet inattendu. En effet, tout en illuminant le ciel d’étoiles filantes qui ont sûrement ravi les petits Martiens, elle a déversé dans l’atmosphère des milliers de kilos de poussières, qui ont tout simplement changé la composition chimique de l’air.
Le 19 octobre est donc à marquer d’une pierre rouge
Jim Green, directeur de la division science planétaire de la NASA, observe : “Nous pensons que ce type d’évènement se produit une fois tous les huit millions d’années.”
Un phénomène extrêmement rare, et d’une violence toute aussi exceptionnelle. Ainsi, Nick Schneider, chercheur à l’université de Boulder et responsable de la sonde Maven, fait remarquer qu’il a mis à l’abri les trois satellites artificiels qui gravitent autour de Mars. Il remarque : “Il me parait assez évident qu’ils n’auraient pas survécu quand on voit la violente réaction de l’atmosphère à la queue de la comète.”
Quels seront les conséquences pour l’Homme, dont les velléités de colonisation de la Planète Rouge sont de plus en plus affirmées ? Sans doute aucune, car l’air n’est pas moins respirable aujourd’hui qu’il ne l’était hier. De plus, la NASA ignore encore si ces changements sont temporaires ou définitifs.
Mais les tentatives d’organiser une mission vers Mars devraient continuer, sous réserve que les conditions de sécurité soient maintenues.
La société Mars One, qui prévoyait un tel voyage en 2024, a déjà commencé à recruter des volontaires issus de 140 pays différents, pour un programme dont le coût est estimé à 4.5 milliards de dollars. Mais elle s’est vue confrontée aux résultats de trois chercheurs du MIT, qui ont affirmé que les colons périraient par asphyxie au bout de 68 jours de mission seulement. Total Recall, ce n’est pas pour demain.