« Un Twitter » anti-Ebola ?
IBM en association avec des opérateurs mobiles locaux et l’implication de plusieurs universitaires annonce avoir testé une application, basée sur un système de cartographie, de localiser en temps réel les cas d’infection du virus Ebola en Afrique de l’Ouest.
Pour communiquer, l’application mobile utilise un système de messages gratuits informant ainsi et en temps réel, l’évolution et la localisation des populations touchées par ce virus.
Les résultats de premiers tests en grandeur nature ont permis de détecter les endroits spécifiques où le nombre de cas suspects se révèle significatif et de mettre en adéquation, très rapidement, les moyens logistiques et sanitaires pour contrer le fléau.
Ce système, sans doute largement inspiré de ce qui se pratique déjà depuis fort longtemps sur les réseaux sociaux habituels, sera sans conteste, « une arme de détection massive » dans la lutte contre la propagation de cette terrible épidémie.
Uyi Stewart, responsable de la recherche Afrique pour IBM indique dans un communiqué «En utilisant la technologie mobile, nous donnons aux communautés une voix et un moyen de faire part de leurs expériences directement ».
Un petit bémol sans doute, car pour mesurer réellement l’impact de ce nouveau moyen de prévention, il faut bien entendu prendre en compte le taux de couverture et le nombre de téléphones mobiles disponibles dans ces régions parmi les plus pauvres et les plus sinistrés d’Afrique de l’Ouest où les téléphones mobiles sont un luxe inabordable.
Pour rappel, environ 10 000 personnes ont été infectées par Ebola, principalement en Sierra Léone, Guinée et Libéria. Le taux de mortalité pour cette maladie se situant aux environs de 50%, c’est aujourd’hui plus de 5 000 morts que cette épidémie particulièrement virulente a provoqué.