Titouan est un petit garçon né plus de quatre mois avant le terme de la grossesse. Il ne pesait que 900 g quand ce « grand prématuré » est venu au monde et a été victime d’une hémorragie cérébrale peu de temps après sa naissance. Les parents souhaitent arrêter les soins de maintien en vie, mais l’hôpital s’y oppose.
Titouan : un prématuré maintenu en vie par des machines
La triste histoire de cette famille attendant un heureux événement qui est arrivé trop tôt est en train d’émouvoir toute la France et de relancer le débat sur les conditions de maintien en vie.
Titouan a souffert d’une hémorragie interne qui devrait laisser d’importantes séquelles. Il ne peut, pour le moment, pas respirer tout seul et est maintenu en vie par un système de respiration artificielle.
Titouan : ces parents veulent arrêter les soins et mettre fin à ses souffrances
Les deux parents du petit Titouan ont demandé à l’équipe de néonatologie du CHU de Poitiers de stopper les soins maintenant en vie leur enfant. Ils s’expriment avec beaucoup d’émotion à la sortie de l’hôpital en condamnant ce qu’ils appellent de « l’acharnement thérapeutique ».
“Nous savons qu’il a de graves séquelles, mais ils veulent le maintenir en vie. On l’a vu pleurer, il s’agite (…) c’est très difficile”.
Ils se sont tous deux préparés au départ de leur fils qui est hospitalisé en soins intensifs depuis sa naissance le 31 août. Le couple, plus uni que jamais, précise que leur décision a été prise il y a une semaine et qu’ils refusent “une vie de handicap pour leur fils”.
Arrêt des soins de Titouan : le CHU de Poitiers refuse
Pour le moment, les équipes en charge de Titouan refusent de stopper les soins de maintien en vie avant de pouvoir prédire plus précisément les séquelles futures et son degré de handicap. Pour le Professeur Fabrice Pierre, il faut laisser du temps pour pouvoir évaluer concrètement la situation.
Les parents de Titouan refusent de laisser souffrir leur fils plus longtemps et ont sollicité l’intervention d’un groupe éthique de l’Assistance Publique pour trancher sur la question de l’arrêt ou non des soins de maintien en vie.
Une histoire qui pourrait bien relancer le débat sur les conditions et la légalité du maintien en vie artificiel par des machines spécifiques.