Lorsque l’on entend paléo et végétarien dans une même phrase, il est naturel de se demander s’ils sont compatibles. Pourtant, ces deux modes de nutritions se complètent et visent le même but que s’ils étaient suivis séparément. Aujourd’hui, ce régime attire de plus en plus d’adeptes. Considérant le principe de cette diète, l’autre question qui revient incessamment est de savoir si être paléo-végétarien expose à des carences. Voici une réponse à cette question récurrente.
Le régime paléo-végétarien : quel est le principe et quels sont les aliments tolérés ?
Pour répondre à la question posée en préambule, il importe de comprendre le fonctionnement du mode de nutrition prôné par le régime paléo végétarien.
Le paléo-végétarisme : comment ça marche ?
La diète paléo-végétarienne est inspirée des habitudes alimentaires des ancêtres de l’homme basées sur la chasse, la pêche et la cueillette. Il exclut les produits issus du processus industriel, misant tout sur une alimentation riche en protéines, légumes et fruits. Le thème clé à prendre en considération ici est « inspiré ». Il faut donc savoir qu’il ne s’agit pas de vivre comme à l’époque du paléolithique. L’idée est d’adopter un mode de vie sain, afin de prévenir les maladies contemporaines comme l’obésité, le diabète, les pathologies cardiovasculaires, etc.
Le paléo-végétarisme : quoi manger ?
Trop souvent, le régime paléo est associé à une alimentation carnivore. C’est cette idée qui pousse à se demander s’il est compatible avec le végétarisme. Pourtant, des études anthropologiques ont démontré qu’à l’époque ancestrale, la viande n’était pas consommée plus que les feuilles et les fruits. D’autant plus que la disponibilité de celle-ci était très aléatoire. Le paléo-végétarisme privilégie plutôt l’origine des aliments, leur qualité et la manière dont ils sont préparés. La base est végétarienne, ce qui exclut la viande, le poisson, produits laitiers. Il intègre cependant les fruits à coque (amandes, noix, noisettes), légumes, graines, etc. des aliments plus respectueux de la nature.
Quid des questions de carences dans un régime paléo-végétarien
Le régime paléo végétarien comporte de nombreux principes bénéfiques pour l’homme. La question qui cependant brule toutes les lèvres et qui préoccupe les professionnels du domaine médical est l’apport en nutriment nécessaire au bon fonctionnement organique. Les restrictions sont importantes, ce qui pose le problème d’équilibre alimentaire.
L’organisme, pour bien fonctionner, a besoin d’éléments nutritifs tels que :
- Les acides aminés et acides gras (oméga 3 et 6)
- Les vitamines B12
- Le fer et les minéraux
- Les protéines.
Le premier nutriment est essentiel pour le système métabolique et est contenu dans les protéines d’origines animales. Le paléo-végétarisme n’admettant pas la consommation de viandes, cela constitue un facteur de risque important de carences, sachant que les protéines contenues dans les végétaux n’en sont pas pourvues. Certaines céréales en contiennent, mais elles sont déficitaires en lysine. De plus ce régime les exclut.
Les vitamines B12 sont essentielles pour éviter le développement des anémies macrocytaires et assurer le fonctionnement du système nerveux. Elles sont véhiculées par les aliments d’origines animales (viandes, poissons, œufs et laits). L’alimentation végétarienne en est pauvre. Avec le régime paléo-végétarien encore plus restrictif que ce dernier, cela renforce le problème de carence. C’est pareil pour le fer dont les protéines animales constituent un excellent port. Les fruits, oléagineux et légumes sont une bonne source de minéraux, vitamines et fibres, mais ils ne suffisent pas à assurer l’équilibre alimentaire.