L’Organisation mondiale de la santé, dans un communiqué publié mercredi annonce que la peste a fait 71 victimes sur l’île de Madagascar en à peine six mois.
Apparue en septembre dernier, l’OMS a déjà recensé 263 cas dont un tiers d’entre eux se sont avérés mortels. L’inquiétude se porte désormais sur la saison des pluies qui s’amorce et qui pourrait être un facteur aggravant de l’épidémie.
Depuis les années 80, l’île de Madagascar subit tous les ans un vague épidémique de peste bubonique, mais, depuis quelques années, les épidémies se montrent de plus en plus sévères et virulentes. On observe une multiplication du nombre d’infectés et de victimes.
La propagation de la peste à Madagascar inquiète l’OMS
En septembre 2014, la peste est apparue de nouveau à Madagascar notamment dans la région montagneuse d’Amparafaravola, particulièrement touchée. L’OMS attire l’attention sur le phénomène et dresse le bilan des victimes de l’épidémie via un communiqué publié mercredi 11 février. Elle comptabilise 263 cas de malades infectés dont 71 sont mortes. L’inquiétude de l’OMS se porte plus spécifiquement sur la propagation de la peste dans certains bidonvilles de l’île, dont ceux de la capitale Antananarivo où 13 cas ont été recensés en décembre.
Les conditions d’hygiène y régnant pourraient permettre à la maladie infectieuse de s’y développer plus rapidement. C’est d’autant plus le cas que la bactérie responsable de la peste est liée à la présence des rats et des puces qui propagent le fléau. La saison des pluies qui approche est aussi source d’inquiétude importante dans la mesure ou elle pourrait accélérer la progression de la peste bubonique. L’OMS met donc en garde les autorités du pays et réclame leur plus grande vigilance.
Précisons que la peste bubonique se soigne par traitement antibiotique si elle est prise en charge rapidement. Sous sa forme pneumonique, elle est plus agressive et se révèle plus létale, elle peut tuer en seulement 24 heures.