Mercredi dernier, le 15 octobre, le projet de loi santé présenté en Conseil des Ministres énonçait de nombreuses propositions de mesures.
Parmi elles, la mise en place d’un médecin traitant attitré pour les enfants de moins de 16 ans, soit un pédiatre, soit un généraliste.
Depuis 2004, tout Français âgé de plus de 16 ans doit avoir un médecin traitant s’il veut pouvoir bénéficier d’un remboursement de la sécurité sociale pour les consultations.
(c) DRC’est ce médecin, notamment, qui doit orienter le patient vers un spécialiste en cas de besoin.
Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, est à l’origine de cette proposition.
Il s’agirait pour les parents de désigner un médecin référent le plus tôt possible, voire dès la naissance de leur enfant. Ce sera alors la personne désignée pour suivre l’enfant jusqu’à ses 16 ans.
A ce jour, dans l’Hexagone, la plupart des suivis médicaux des enfants entre 0 et 16 ans sont assurés par des généralistes (71%), et seulement 15% le sont par des pédiatres.
Ce projet de réforme n’est pas unanimement soutenu par le corps médical : dès son annonce préalable au mois de juin, les pédiatres ont manifesté leur mécontentement.
Ils déclarent que les parents doivent conserver la possibilité de consulter indifféremment un généraliste ou un pédiatre, selon la nature des soins à apporter à leur enfant, d’une part, et les disponibilités des professionnels, d’autre part.
En revanche, la MG France (Fédération des Médecins Généralistes de France) n’hésite pas à soutenir la proposition de la ministre.
Le Dr Claude Leicher, président du syndicat, ajoute cependant : « Nous proposons également qu’il n’y ait pas de pénalité de parcours quand les parents vont voir un autre médecin ».
La mise en place de cette mesure aurait un coût d’environ 65 millions d’euros pour l’Assurance Maladie.