Fidel Castro s’est exprimé dans une lettre lue à la télévision cubaine sur le rapprochement opéré entre son pays, Cuba, et les États-Unis. Il rompt son silence et fait part de sa méfiance. Il affiche cependant tout son soutien à la politique menée par son frère, Raul Castro, et ne rejette pas le rapprochement récent entre les deux pays.
Alors que de nombreux doutes planent sur l’état de santé de l’ancien président cubain et qu’il a été annoncé mort il y a quelques semaines à peine, Fidel Castro sort de son isolement et écrit une lettre. Une missive datée du 26 janvier et lue, en son nom, à la télévision nationale par Randy Perdomo mais aussi publiée dans le journal national cubain.
Fidèle à ses habitudes, c’est une lettre-fleuve qui a été dévoilée. Fidel Castro y évoque sa jeunesse « d’étudiant et de révolutionnaire » jusqu’à son accession au pouvoir en 1959. Son discours mélange de nombreuses références historiques allant de la Grèce antique aux campagnes de l’armée révolutionnaire cubaine durant les années 80 en Afrique.
Fidel Castro ne fait toujours pas confiance aux Américains
À 88 ans, Fidel Castro, qui a cédé le pouvoir à son frère depuis 2006, revient sur le rapprochement récent qui s’opère entre son pays et les USA. Il déclare son soutien à la politique engagée par son successeur Raul Castro et estime qu’il « a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives ». Il s’est également dit favorable à « la coopération et l’amitié entre tous les peuples du monde, y compris nos adversaires politiques ».
Ainsi, même s’il exprime sa méfiance vis-à-vis des États-Unis, l’ex-président cubain n’émet pas d’objection particulière à cette entente et ne rejette pas le rapprochement entre Washington et Cuba. Dans sa lettre, il précise : « Je n’ai pas confiance dans la politique des États-Unis, et je n’ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d’une solution pacifique aux conflits ».