Très populaire, et prescrit en France contre la douleur, l’Ibuprofène n’est pourtant pas sans danger et augmente le risque d’accidents cardiovasculaires en cas de forte consommation, d’après l’Agence européenne du médicament (EMA) qui le pointe du doigt aujourd’hui.
Consommée depuis les années 1960 sous de nombreuses appellations (Brufen, Advil, Nurofen…), l’acide alpha-méthyl-[4-(2-méthylpropyl)phényl]propanoique, c’est le nom de cette substance active, est aujourd’hui mis en cause par le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) qui met en garde, lundi 13 Avril 2015, contre l’utilisation à très forte dose qui favoriserait les risques d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébrales (AVC).
Des risques à partir de 2,4g par jour
Alors que les adultes qui en consomment, lors de différents traitements, en absorbent en général entre 600 à 1200mg par jour, le PRAC met en garde sur la consommation à forte dose. En vente libre dans de nombreux pays européens, dont la France, cette substance augmenterait le risque d’accident vasculaires au delà de 2400mg par jour, soit plus de deux fois les doses maximales prescrites chez l’adulte. En deçà de 1200mg, cela n’aurait aucun impact sur les risques cardiovasculaires, ce qui concerne la grande majorité des patients traités en France.
Toujours d’après le PRAC, l’ibuprofène peut être assimilé à un autre médicament qui a été mis à l’écart et dont on a limité l’utilisation en 2013, l’anti-douleur diclofénac. L’Ibuprofène le rejoint donc sur le banc des médicaments à utiliser avec parcimonie, alors que les médecins sont appelés a bien évaluer les risques cardiovasculaires des patients avant de prescrire un traitement long avec d’importantes doses chaque jour.
Pour le moment, les recommandations qui ont été faites par l’Agence européenne du médicament ne concernent que l’Ibrupofène consommer par voie orale. Pour ce qui est des crèmes et des gels à base de cette substance, ceux-ci sont approuvés au niveau national dans chaque pays et pour cela, il va falloir que le comité européen de coordination (CMDh) l’approuve, car il représente les différentes entités nationales au niveau européen.