C’est une affaire qui avait ému la France en 2011. Le 18 novembre de cette année, le corps carbonisé d’Agnès Marin, 13 ans, élève en classe de 3ème au collège-lycée Cévenol, un établissement privé du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), avait été retrouvé dans une forêt proche, sur les indications de Matthieu, l’un de ses camarades. Outre des violences sexuelles, l’autopsie avait révélé qu’Agnès avait été tuée de 17 coups de couteau.
Le jeune homme avait été condamné la même année à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et l’assassinat de la jeune fille, en première instance et en appel. Finalement, il ne se pourvoira pas en cassation, et ses parents non plus. C’est l’une des avocates qui a communiqué cette information à la presse.
Le parquet général et la partie civile ont été avertis de cette décision, qui rend la condamnation du jeune homme définitive. Au mois octobre 2013, Matthieu avait été rejugé à huis clos par la Cour d’Assises des mineurs de Riom (Puy-de-Dôme), car il était mineur au moment des faits. Il avait été condamné à une peine rarissime dans un tel cas.
Le condamné et sa famille veulent éviter un troisième procès
Car contrairement à la décision de première instance, les jurés avaient assorti cette perpétuité d’un suivi socio-judiciaire et d’une injonction de soins. C’est cette dernière qui a convaincu Matthieu et sa famille de ne pas aller en cassation. Leur avocate a également exprimé la volonté d’éviter un troisième procès.
Depuis cette affaire retentissante, le collège où se sont déroulés les faits a fermé ses portes, victime de la polémique autour de l’admission dans ses rangs du jeune meurtrier. Le jeune homme originaire du Gard avait été inscrit dans le cadre d’un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour un premier viol, commis dans son village un an auparavant, sur une jeune fille de son entourage.