Depuis le scandale du mois d’août, au cours duquel le jeune Afro-Américain Michael Brown a trouvé la mort face à un policier blanc, les émeutes se succèdent. Les tensions ont redoublé suite au non-lieu prononcé à l’égard du policier de Ferguson, dans le Missouri.
Face à cette situation, le Président des USA Barack Obama préconise des mesures étonnantes, se pliant ainsi aux demandes de plusieurs lobbys. Il est donc question d’équiper massivement les policiers américains de caméras embrarquées, qui permettraient de suivre leurs faits et gestes et d’éviter tout litige sur le déroulement des événements violents.
Cette proposition de “fliquer les flics” a fait l’objet d’une pétition signée par plus de 150 000 personnes aux Etats-Unis, et a eu le soutien de Ben Crump, l’avocat de la famille de Michael Brown. Le Président projette de la mettre en application sur les trois ans qui viennent, si le Congrès vote l’enveloppe de 263 millions de dollars qu’elle nécessite.
Une somme faramineuse pour rendre nationale une initiative déjà observée de façon locale à New York, à Washington, ainsi qu’à Laurel dans le Maryland. En effet, certains policiers y sont équipés de mini-caméras qui peuvent se fixer à leur chemise, à leur col ou à leurs lunettes. Les images qu’elles enregistrent doivent être détruites au bout de 90 jours.
Outre cette mesure aux proportions un peu extravagantes, Obama a annoncé la mise en place d’un groupe de travail qui visera à améliorer les relations entre les forces de police et les communautés locales, parfois difficiles en raison d’une mauvaise communication. Le slogan de la police américaine, “la loi et l’ordre”, pourrait être amené à être reformulé en “la loi, l’ordre et l’entente”.
Enfin, le ministre de la justice Eric Holder a déclaré au cours d’un discours à Atlanta qu’il s’apprêtait à présenter de nouvelles lignes directrices destinées à mettre fin au profilage racial par les forces de l’ordre.