Le Pape François va prendre la parole, mardi, devant les élus des vingt-huit pays de l’Union européenne puis devant les quarante-sept membres du Conseil de l’Europe avant de pouvoir discuter avec son président, Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne, Mateo Renzi, et le président de la Commission, Jean-Claude Junker.
L’enjeu est de taille pour le Pape : lors de sa visite à Strasbourg, il espère redynamiser l’Europe malgré la crise et doit aborder de gros sujets d’actualités tels que le chômage, l’immigration ou encore l’Ukraine.
Si le Pape peut s’exprimer devant le Parlement européen c’est parce qu’il est invité, au nom de la France, par Ségolène Royal, l’actuelle ministre de l’Écologie et de l’Énergie.
C’est en tant que « chef d’État » qu’il interviendra, selon son porte-parole Federico Lombardi
C’est une sortie qu’il va réaliser en tout simplicité, sans cérémonie. Ce déplacement ne devrait pas durer plus de quatre heures, ce qui sera un record pour le souverain pontife dont les sorties habituelles s’étalent sur une journée entière au minimum.
Le Pape ne visitera pas la cathédrale en plein fête de son millénaire, mais le Vatican a annoncé qu’il viendrait en 2015.
Jean-Paul II s’était lui-même rendu dans ces assemblées en 1988. Il avait, à l’époque, rappelé les racines chrétienne de l’Europe mais cette fois-ci c’est à un climat bien plus hostile que l’actuel Pape du Nouveau Monde va devoir faire front : chômage, immigration, et guerre froide.
C’est d’ailleurs en plein milieu d’une polémique sur l’intervention du Pape que celui-ci va se rendre à Strasbourg.
Mais même si des politiques appellent à la Laïcité, il entend encore défendre ses valeurs, et pousser les catholiques à aider les exclus, et à accepter les différences. Il va donc en profiter pour aborder les sujets qui fâchent, actuellement : religion musulmane, mariage homosexuel, avortement, euthanasie