Twitter, le célèbre réseau social dédié aux messages courts, accuse le gouvernement américain de violer la liberté d’expression en refusant la publication des demandes de données du département de la justice.
Actuellement, Twitter fournit uniquement un pourcentage global des données demandées, sans pouvoir les expliquer d’avantage. Pourtant, les responsables du réseau social aimeraient pouvoir communiquer au grand public, et notamment à leurs utilisateurs, le détail des requêtes que leur adressent le FBI ou le département de la justice.
Combien de fois par an Twitter est-il sollicité pour transmettre des données personnelles ? Quel type d’information sont-ils tenus de dévoiler aux autorités ?
Dans un pays comme les USA, où la méfiance a toujours été de mise envers le gouvernement et ses organes de contrôle, le devoir de silence imposé à Twitter a du mal à passer.
Benjamin Lee, vice-président de Twitter a publié un article sur le blog officiel de son réseau social : « Nous sommes tenus, au nom du Premier amendement, de répondre aux inquiétudes de nos utilisateurs et aux déclarations des responsables du gouvernement en fournissant des informations sur l’étendue de la surveillance par le gouvernement américain ».
Un accord passé entre cinq grands groupes internet et le gouvernement précise les limites que doivent respecter les sites web pour ne pas nuire à la sécurité nationale. Mais Twitter n’est pas signataire de ce pacte, et entend bien faire valoir ses droits constitutionnels.
L’ACLU (American Civil Liberties Union), une association américaine de défense des libertés, soutient activement Twitter dans sa démarche.
D’autres sites et réseaux sociaux auraient de sérieuses informations à révéler si leur liberté de parole était étendue : Facebook bien sûr, mais aussi Google, Skype, Yahoo, AOL, Apple et Microsoft ont été sommés de fournir des informations aux agences de renseignement nationales.
Une chose est sûre : les révélations de Twitter prendraient bien plus de 140 caractères.