Rachida Dati est en délicatesse avec son propre groupe au Conseil de Paris. Elue depuis 2008, l’ancienne garde des Sceaux n’a pas versé les 100 euros de cotisation mensuelle depuis des années. Elle doit donc aujourd’hui 5000 euros. Le groupe UMP parisien a perdu patience et fait une mise à jour de ses statuts, qui permettent désormais la suspension, voire l’exclusion, des élus en retard de cotisation.
« Seuls les membres à jour de cotisation peuvent participer aux réunions du groupe, prendre part à ses instances et bénéficier des moyens du groupe. En cas de non-paiement de la cotisation et d’éventuels arriérés, le Président saisit le bureau du groupe afin de statuer sur les suites à donner », indique l’article 15 de ces nouveaux statuts, adoptés lundi par le groupe dirigén par Nathalie Kosciusko-Morizet.
L’UMP de Paris travaille depuis plusieurs mois à assainir ses comptes, et tous les élus parisiens ont été invités à régulariser leur situation personnelle rapidement. Le trésorier du groupe de droit au conseil municipal de Paris a indiqué que seule Rachida Dati ne s’est pas acquittée de son du.
Outre sa cotisation, celle qui est également députée européenne a également été rappelée à l’ordre au mois d’août pour ne pas avoir payé durant la campagne des élections municipales la contribution de 5000 euros demandée à chaque tête de liste d’arrondissement.
Rachida Dati approuve la réforme des statuts
La situation semble agacer certains de ses confrères, élus parisiens appartement au même groupe. Le maire UMP du XVIème arrondissement Claude Goasguen, qui dénonce cette situation depuis de nombreuses années, a invité Rachida Dati à régulariser sa situation au plus vite.
« J’ose espérer, a-t-il indiqué, que Rachida Dati aura l’intelligence de se soumettre. Cinq mille euros, ce n’est pas grand-chose pour elle. On a tous des problèmes financiers, et Rachida Dati probablement moins que nous », a pousuivi l’élu. De son côté, celle qui est maire UMP du VIIème arrondissement de Paris assure être « tout à fait d’accord avec ces nouveaux statuts, qui ne concernent que l’avenir du groupe» ».