La tradition est établie outre-Atlantique : à un mois de Noël, les grandes enseignes proposent des soldes exceptionnelles lors d’un vendredi surnommé “Black Friday”. Ruées dantesques et courses au jouet s’ensuivent. En 2013, chaque foyer américain a dépensé en moyenne 407 dollars ce jour-là (plus de 320 euros).
Si la France n’est pas en reste à l’approche des fêtes, avec une frénésie d’achats qui bat aisément le reste de l’année, la notion d’un jour de soldes à l’échelle nationale n’est pas ancrée dans les moeurs. Mais plusieurs grands magasins hexagonaux comptent bien lancer la mode : ainsi, la FNAC, Auchan ou encore la Redoute offriront demain un catalogue de soldes alléchantes pour donner des envies de cadeaux.
Aux USA, la date-clé sur laquelle se cale le Black Friday est Thanksgiving, qui a lieu aujourd’hui. Difficile d’imaginer que la France adopte une fête intrinsèquement liée à la culture du pays. Même Halloween a échoué à se développer chez nous, alors qu’il s’agit à l’origine d’une fête européenne.
Les enseignes françaises ont sans doute pris cette initiative en lisant les sondages récents à propos du pouvoir d’achat des Français : selon Viavoice qui a réalisé une enquête pour BPCE, 53% d’entre eux envisagent de dépenser moins d’argent que l’an dernier pour Noël. Seuls 6% sont convaincus qu’ils dépenseront davantage, et 39% estiment qu’ils dépenseront à peu près autant.
L’origine de l’appellation “vendredi noir” est sujette à controverse. Généralement, on explique qu’au début du XXe siècle, les comptes des magasins étaient écrits à la main, et les chiffres étaient à l’encre rouge lorsqu’ils étaient déficitaires. Ce vendredi était un des jours de l’année où l’on était sûr d’utiliser l’encre noire.
Dans certains états des USA, comme en Californie par exemple, ce jour est même férié.
Attention toutefois à ce que le Black Friday ne devienne pas un Bloody Sunday pour le portefeuille.