Alors qu’il était interviewé par Laurent Delahousse sur France 2, le Premier ministre Manuel Valls a affiché son déterminisme : qu’il s’agisse des réformes du pays ou de sa place de premier ministre.
Profitant de cette interview pour mettre les points sur les i quant aux remarques de tous bords, il a confirmé qu’il ne changerait pas sa politique actuelle :
« C’est quoi être de gauche ? C’est combattre les inégalités, c’est la justice sociale. Le combat de ce gouvernement, c’est de faire en sorte que les inégalités reculent. »
Même s’il n’a pas réalisé d’annonces concrètes, il a fortement évoqué l’importance du pacte de responsabilité et de la loi Macron sur le travail le dimanche.
Le premier ministre a abordé le sujet des 35 heures en annonçant qu’il ne les modifierait pas.
Il s’est montré hostile à la proportionnelle intégrale évoqué par l’UMP, et a lancé une petite pique à l’ex Président de la république en parlant de revanche.
Le Premier ministre a aussi dévoilé sa vision de la France : « Soit on fait le choix d’une France décrite par Zemmour, une France repliée sur elle-même, triste, rance, soit on fait le choix de l’avenir »
Manuel Valls a tout de même profité de ce moment pour afficher sa loyauté à François Hollande, tout en appuyant sur son rôle de premier ministre, qu’il compte bien garder jusqu’en 2017.
« Ma relation avec le président de la République est basée ainsi : nous sommes d’accord pour mener le pays vers plus de justice, plus d’emploi, plus de croissance, de le rendre plus fort, c’est le sens de la mission qui est la mienne, c’est ensemble que nous décidons de l’essentiel. Je suis là jusqu’à la fin du quinquennat, c’est ce que nous avons convenu avec le président »
Son discours ira même jusqu’à faire penser aux dernières paroles de la pièce Rhinocéros d’Eugène Ionesco « je resterai jusqu’au bout ! Je ne capitule pas ! » en plus soft : « je ne suis pas un déserteur ! Je serai là jusqu’au bout ! ».