Depuis quelques semaines, dans plusieurs villes de France, des avis de recherches fleurissent sur les murs, les poteaux téléphoniques ou les abribus. Mentionnant le nom du disparu sous sa photo, la date de la disparition située au mois de septembre, et accompagné du même numéro de téléphone, ce type d’affiche a été signalé en plusieurs points du pays.
A ce jour, on sait que les profils signalés comme « disparus » ne le sont pas, mais sont des professionnels du spectacle. De plus, aucun signalement de disparition des personnes concernées n’a été rapporté aux autorités. Le numéro de téléphone indiqué, lui, ne répond pas. La justice s’est penchée sur ce phénomène, dans plusieurs villes.
A Poitiers, le Parquet avait ouvert une enquête après la disparition d’un certain Julien Bento, avant de réaliser la supercherie. Mais l’identité des initiateurs est pour l’instant inconnue.
Les parquets ouvrent des enquêtes par mesure de précaution
De son côté, le parquet de Niort a ouvert la semaine dernière une enquête préliminaire pour « dénonciation d’un délit ou crime imaginaire », car la certitude d’un canular est presque sur le point d’être établie. L’arrestation d’un colleur d’affichettes dans la nuit de mercredi à jeudi va dans ce sens. L’homme, rapidement, relâché, n’a cependant pas précisé le but de son action ni pour qui il travaillait.
Interrogés à plusieurs reprises, les syndicats des intermittents du spectacles reconnaissent un acte militant et isolé de la part de certains d’entre eux derrière ces affichages, mais se désolidarisent de cette actions considérée comme marginale. La motivation du collectif qui a mis en place cette campagne d’affichage sauvage serait de dénoncer la réforme de leur rémunération.