L’ancien trader Jerôme Kerviel qui a fait perdre plus de 4,9 milliards d’euros à la Société Générale en jouant avec l’épargne des clients et en réalisant de mauvais placements vient enfin de sortir de prison après 150 jours derrière les barreaux. Condamné à 5 ans de prison ferme, il vient de réussir à faire aménager sa peine grâce à un bracelet électronique.
Jérôme Kerviel : libéré sous condition de port du bracelet électronique
C’est grâce à la tenacité de son avocat, Maître David Koubbi que Jérôme Kerviel vient de sortir ce matin, le lundi 8 septembre à 8h30 de la prison de Fleury Mérogis. Il se déclare heureux et avoue que son seul souhait est de vivre une vie normale.
C’est en plaidant cet argument que Maître David Koubbi a réussi à obtenir sa libération sous condition de port du bracelet électronique et ce, contre l’avis du parquet lui même.
Jérôme Kerviel est donc libre d’aller et de venir comme bon lui semble les week end et les jours fériés mais devra respecter des horaires fixes en dehors de chez lui la semaine : de 7h00 à 20h30 du lundi au vendredi.
Cette plage horaire lui permet cependant de reprendre le chemin d’une vie professionnelle. Il rejoindra donc son ancienne équipe dans une entreprise de consultants en stratégie !
Jérôme Kerviel : une exception judiciaire inquiétante ?
Maître Kobbi a respecté scrupuleusement la loi qui propose de faire un aménagement de peine autorisant le condamné à sortir de prison sous condition de port du bracelet électronique (qui permet d’avoir une surveillance totale sur les mouvements de la personne). Le problème que pose cette libération au bout de 150 jours alors que l’inculpé était condamné à 5 ans c’est que cela pose la question de l’égalité de la justice.
Certes, Jérome Kerviel n’est pas vu comme un dangereux meurtrier mais sa peine a été raccourci de beaucoup et ce contre l’avis du parquet, sa fortune et la médiatisation de l’affaire seraient-elles à l’origine de cet arrangement au bout de 150 jours ? La justice française fonctionnerait-elle à deux vitesses ?