En 2010, c’est dans Voici que s’exprimait Jean-Luc Mélenchon, le chef du Parti de gauche, pour parler de Carla Bruni, avant d’avouer, dans Gala, en 2012 qu’il souhaitait écrire un roman d’amour.
Deux ans après, le voilà de retour dans Closer : un magazine bien moins considéré depuis le scandale Hollande-Gayet et plus récemment avec le coming-out forcé d’un partisan du FN.
Pour le chef du Parti de gauche, il s’agissait d’un pari qui a commencé lors d’une interview pour le journal 20 minutes où il avait affirmé qu’il voudrait être dans Closer.
La directrice de Closer a sauté sur l’occasion pour l’inviter, et plusieurs mois après voilà que Jean-Luc Mélenchon distribue ses idées sur le féminisme et le travail du dimanche dans une interview au magazine.
Pour Closer, c’est une première : c’est « le premier homme politique de cette envergure » à y figurer. La directrice se félicite de l’avoir convaincu.
DRLe leader du Parti de gauche aime provoquer, et c’est sans doute pour ça qu’il a dit oui à Closer, tout comme il l’avait fait en 2013 pour l’émission de Cyril Hannouna « Touche pas à mon poste ».
S’il affiche tout de même ouvertement son mépris pour les médias et l’attente à la vie privée, il n’en oublie pas les lecteurs ou téléspectateurs qu’ils touchent en y participant.
Pour son entourage, il s’agit d’un acte dans l’intérêt de la compréhension de l’autre : pour pouvoir parler et réagir sur le terrain, il doit comprendre le « peuple ».
La directrice de Closer, Laurence Piau, n’ira pas jusque-là, et partira du principe que son magazine « pèse neuf millions de lecteurs. Aucun homme politique ne peut ignorer la puissance de notre magazine».
N’oublions pas que Jean-Luc Mélenchon choisi aussi parfois des journaux considérés comme plus dignes, et qu’il a donné une interview au Monde la semaine dernière.