Demain, le Président de la République François Hollande doit inaugurer le mémorial L’anneau de la Mémoire dans le Pas-de-Calais.
Ce mémorial porte les noms de près de 580 000 soldats, de toutes nationalités, origines et religions, morts durant les combats de la première guerre mondiale.
Pour réunir tous ces noms, 500 plaques d’acier de trois mètres de haut sont posées sur le sol, afin de rappeler les obus tombés pendant les conflits.
Qu’ils soient ennemis ou amis, tous les soldats sont rassemblés sur ces plaques, par ordre alphabétique, sans distinction.
C’est en 2011, lorsque l’Etat a donné à la région Pas de Calais un terrain de plus de deux hectares à côté de la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette, que la collectivité territoriale a décidé de lancer la construction du monument.
DRL’historien Yves Le Maner, explique son projet : « La violence de la mort de masse qui a frappé notre territoire exigeait un monument durable ».
Le monument a été dessiné par l’architecte Philippe Prost.
C’est un mémorial très différent de ceux qu’on a l’habitude de voir, la symbolique de celui-ci est forte : il ne sert pas à célébrer la mémoire des combattants ayant porté la victoire, mais de tous les soldats qui ont souffert et sont morts en combattant, alliés ou non.
Les noms inscrits sur le monument ont été listés par chaque nation : La Commonwealth War Graves Commission a donné 241 214 noms de combattants de l’ancien empire britannique inhumés dans la région, le Volksbund Deutsche Kriegsgraberfursorge allemand en a donné 173 876, et la France a listé 106 012 noms en intégrant l’ancien empire colonial et la Légion étrangère.
Le mémorial a été édifié en partie au-dessus du vide pour symboliser la fragilité de la paix actuelle, l’anneau quant à lui représente la complémentarité de l’Etat et des collectivités territoriales.