A Nantes, en voulant prendre son repas dans la salle de repos, un policier a découvert des sacs en kraft contenants des restes humains sous scellés.
Les sacs se trouvaient au milieu des yaourts, et des pots de moutardes.
Ces restes humains provenaient de l’enquête en cours, concernant une femme retrouvée morte dans la Loire. Après avoir prélevé les organes comme le veut la procédure, les policiers ont décidé de les placer, sous scellés, dans des sacs opaques.
(c) Marc RogerEn attendant de les envoyer dans un laboratoire privé pour des analyses complémentaires, les sacs ont été placés à côté des aliments, faute de moyens.
Ces prélèvements devaient confirmer que la victime s’est suicidée en se jetant dans la Loire.
Jean-Christophe Bertrand, directeur de la Sécurité Publique départementale explique l’incident par une erreur du fonctionnaire en charge des pièces à conviction :
« Il s’agit de prélèvements faits lors de l’autopsie du corps d’une femme qui s’est jetée dans la Loire. Ce sont des fragments de poumon, cerveau et foie placés dans des petits pots scellés à l’autopsie destinés à des analyses complémentaires. Ils auraient dû aller directement dans un frigo dédié comme c’est la règle.Ils ont été placés dans ce frigo alors qu’ils auraient dû être ramenés directement au commissariat central ».
Il n’y avait, bien sûr, aucun risque de contamination.
Cependant ces sacs sont restés cinq jours dans ce frigo de la salle de repos, créant l’indignation des policiers travaillant dans ce commissariat.
Stéphane Léonard, de l’unité SGP-Policie Force Ouvrière indique qu’il s’agit, pour lui, d’une erreur hiérarchique :
« Les pauvres collègues qui ont stocké le sac ne sont pas les fautifs. Dans cette affaire, l’ordre a été donné par la haute hiérarchie. Il y a déjà le souci du respect de la victime. Cette femme peut être une mère de famille ou la fille de quelqu’un. Il y a tout un protocole à respecter »
Le policier s’indigne surtout du non-respect de l’humain, mort ou vivant.