Angèle, fillette de 4 ans, avait été retrouvée morte au domicile de sa mère lundi. La mère de l’enfant, qui a reconnu l’avoir étranglé sans avoir voulu la tuer, a été mise en examen à la Roche-sur-Yon pour meurtre sur mineurs de moins de 15 ans, et aussitôt écrouée. Son compagnon, qui n’est pas le père de la fillette, a été placé sous le statut de « témoin assisté » pour ce crime. Le couple vivait dans un hameau, à une vingtaine de kilomètres de La Roche sur Yon.
De nombreux objets ont été laissés en souvenir par les passants devant l’entrée de la maison, et le voisinage reste sous le choc. La mère de la fillette et son compagnon, placés en garde à vue dès lundi, au vu des blessures et hématomes relevés sur le corps de la fillette, et confrontés aux résultats de l’autopsie réalisée mardi, ont avoué des actes violents répétés.
La pavillon où la fillette a été retrouvée morte, en VendéeIls justifient les maltraitances comme des « punitions », infligées au cours de la dernière semaine de vie d’Angèle. Son corps portait « de nombreuses traces de coups » et des morsures. Ses cheveux ont également été arrachés en plusieurs endroits et elle présentait des brûlures au deuxième degré sur 30 à 35% de la surface de sa peau, provenant de douches brûlantes données par sa mère.
Le père de la fillette avait perdu le contact avec son enfant
Le père de la fillette ne l’avait pas vu depuis très longtemps, et le jeune homme, qui vit en Charente-Maritime, a indiqué aux enquêteurs que la mère l’avait quitté lorsque la petite avait environ 18 mois et qu’il avait beaucoup de difficultés à voir sa fille depuis. L’arrivée de la famille, en provenance du Val-de-Marne, et suivie par les services sociaux de ce département, n’avait pas été signalée aux mêmes services en Vendée. Cette affaire tragique relance les difficultés de lutter contre la maltraitance infantile, d’autant plus quand elle se produit dans le secret des familles.