En plein retour de la pensée extrême (du moins, à son épanouissement décomplexé), l’ancien camp de concentration Nazi de Dachau s’est vu dérober une partie de son portail. Laquelle ? Cette portant l’inscription « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »).
D&co version fasciste. Vous aussi, emportez votre bout de Dachau
Dimanche dernier, la police a annoncé qu’une partie du portail du camp de concentration de Dachau a été dérobée par des inconnus. La partie en question, celle portant l’inscription « Arbeit macht frei ». A priori, le vol a été commis dans la nuit de samedi à dimanche. Le vol a été constaté le dimanche matin suivant. Agissant probablement en groupe (vous allez comprendre), les voleurs au goût douteux ont dû enlever un morceau de deux mètres sur un mètre, avant de l’emporter à l’aide d’un véhicule.
La police a lancé un appel à témoins, faute d’informations recueillies sur les lieux. En effet, la première inspection n’a rien donné de concluant pouvant donner quelques pistes aux enquêteurs. Fait plutôt insolite : les lieux ne disposent pas de système de surveillance par caméra. Il n’y a que des agents de sécurité (tournant en 24/24), pour protéger le site. Le vol aurait donc été perpétré lors d’un changement de ronde.
Cette inscription fait führer
Déjà, en décembre 2009, la même inscription avait été dérobée, mais cette fois-ci, en provenance du camp d’extermination d’Auschwitz (en Pologne). Le criminel, un ancien leader néonazi (sans blague), avait été condamné en décembre 2010 à deux ans et huit mois de prison ferme. Il avait découpé l’inscription en trois morceaux. Depuis, elle a été ressoudée et remise à sa place.
Manifestement, la question de la nostalgie des fours et des théories fumeuses sur la hiérarchisation des « races » n’est pas qu’une affaire Française…