La SNCF est au cœur de nombreux débats ces derniers mois. Sans cesse en quête de vouloir s’améliorer et se développer, c’est actuellement sur les petites lignes de province que la start-up s’intéresse. Cependant, les Français ne semblent pas prêt à suivre les même directives.
Des Français pas prêt à conserver les petites lignes de province
Selon un sondage YouGov, seulement 27% des Français se déclarent prêt à payer leurs billets plus chers pour conserver les petites lignes peu fréquentées. Même les habitants des petites villes et les retraités n’y sont pas favorables.
Cela s’explique, entre autre, par le prix onéreux des billets de trains en France, qui se classent dans le top 5 des pays d’Europe où le voyage en train est le plus cher, derrière la Suisse, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique avec un prix moyen de 17,60 euros les 100 kilomètres parcourus en 2016.
Sans parler du fait que le tarif payé par l’usager ne couvre que 25% du coût de leur exploitation, les autres 75% sont entièrement financés par les régions, donc par le contribuable. L’entretien des voies, soit 600 millions d’euros chaque année, est également à la charge de la SNCF.
Selon le rapport Spinetta, remis au gouvernement en février dernier, les dépenses publiques consacrées aux petites lignes s’élèvent à 1,7 milliard par an. Un sondage qui en dit long sur les envies des Français, et qui une de fois plus, permet de trouver des réponses favorables pour une amélioration de vie.
Ce n’est pas la première fois que les sondages en ligne, comme ceux proposés par ici, traduisent le mécontentement des Français face aux services publiques.
Des petites lignes peu fréquentées
Il faut également savoir que seulement un tiers de ces dessertes ne voit passer que treize trains par jour, contre une moyenne de 46 sur le reste du réseau ferroviaire. Ces lignes de province comptent des trains peu remplis, avec moins de trente voyageurs, soit un taux de remplissage d’à peine 25%.
Cela n’est donc pas vraiment surprenant que les Français ne souhaitent pas investir dans ces lignes à risques puisqu’elles représentent 1,7 milliards d’euros d’investissement pour desservir seulement 2% des voyageurs.
Quelles solutions ?
L’idée ici est alors d’augmenter le nombre de passages de trains pour inciter ainsi les voyageurs de petites provinces à utiliser le train comme moyen principal de déplacement. Ainsi, il y aurait plus de passages et la SNCF pourrait se permettre de baisser relativement les prix de ses tickets, ce qui engendrait alors toujours plus de voyageurs.
C’est le modèle que suit actuellement l’un des futurs compétiteurs de la SNCF, le Transdev. Ce ferroviaire allemand, crée en 1997, est la seule entreprise privée à exploiter une petite ligne française. Avec une augmentation des fréquences, une amélioration de la qualité de service, un nombre de voyageurs en hausse…
Les coûts d’exploitation au kilomètre sont alors à moitié moins élevés que ceux de la SNCF (neuf euros contre dix-huit). Cela donne donc des idées d’amélioration à la SNCF qui devrait alors plus se centrer sur son organisation puisqu’elle ne peut compter sur l’aide économique des Français.