Dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international a revu les chiffres de la croissance globale à la baisse : celle-ci serait de 3.3 % en 2014, et de 3.8 % en 2015.
Olivier Blanchard, chef économiste du FMI a expliqué cette baisse par la situation géopolitique, et insiste sur l’importance d’une hausse du niveau de croissance effective et potentielle.
« Comme la croissance mondiale a été plus faible que prévu au premier semestre 2014 et que les risques de détérioration ont augmenté, l’accélération attendue de la croissance (en 2015) pourrait de nouveau ne pas se matérialiser ou être inférieure aux prévisions »
Un seul pays sortirait du lot en 2015 : Les États-Unis. Alors que la zone euro passe de + 0.8 % à 1.3 %, le Japon de +0.9% à +0.8 %, à cause de l’augmentation de la TVA, les Etats-Unis auraient une croissance de + 2.2 % en 2014 et de 3.1 % en 2015. L’Allemagne verrait son économie croitre de 1.5 % en 2015.
Dans les pays émergents, la Chine reste en tête malgré ses modifications du modèle de croissance. Parallèlement, et malgré une baisse des tarifs concernant les matières premières, les pays moins avancés croissent de 6 % en 2014.
Afin d’améliorer la situation, Olivier Blanchard déclare qu’il faudrait, dans les pays avancés « éviter une normalisation prématurée de la politique monétaire, ainsi que d’ajuster le rythme et la composition de l’assainissement budgétaire de façon à soutenir la reprise et la croissance de long terme ».
Que ce soit pour les pays avancés ou émergents, le chef économiste du FMI aperçoit trois éléments de taille auxquels ils vont devoir faire face : l’endettement public et privé dû à la crise, le chômage, et le plus important pour lui, la confiance en l’avenir.
« Les taux de la croissance potentielle ont été révisés à la baisse et ces perspectives détériorées affectent à leur tour la confiance, la demande et la croissance effective d’aujourd’hui »