Durant les années 70 et 80, le Club Méditerranée était un business florissant, attirant de larges quantités de touristes attirés par l’exotisme, le sport et le divertissement. Célibataires dragueurs ou familles en quête de dépaysement contrôlé, tous les profils y trouvaient leur compte.
Mais depuis une quinzaine d’années, le “Club Med” pastiché par les Bronzés connait une perte de vitesse importante. La crise est une raison essentielle de ses problèmes : les gens partent moins en vacances, et sont moins enclins à dépenser de larges sommes.
Sur l’exercice de 2013-2014, la société affiche ainsi une perte nette de 9 millions d’euros, comme à l’exercice précédent. Cette fois, le Club Méditerranée invoque des facteurs exceptionnels, comme la fermeture de plusieurs villages pour un coût total de 13 millions d’euros.
Mais elle prévoit un retour à un résultat net positif dès 2015. Des prévisions optimistes, sans doute pour rassurer les acheteurs qui négocient dans le cadre de l’OPA de la compagnie. Le financier italien Andrea Bonomi affronte ainsi le milliardaire chinois Guo Guangchang pour la détention du Club.
Le PDG Henri Giscard d’Estaing a noté la stabilité du nombre de clients par an (autour de 1.23 millions), et remarque que la progression de la rentabilité des zones Amérique et Asie a compensé le recul observé sur les zones Europe et Afrique.
Giscard d’Estaing estime ainsi que le business model est “résistant”. Il compte développer les activités en Asie, notamment en Chine où il est prévu d’installer plusieurs nouveaux villages. Le cinquième et dernier à avoir été signé est une station de ski à Beidahu, qui ouvrira ses portes au second semestre 2016.
Créé à l’origine en 1950 par le Belge Gérard Blitz, le Club Med a surtout été développé par Gilbert Trigano qui en est devenu le PDG en 1963. Le Club arbore un célèbre logo en forme de trident et fait danser ses “gentils membres” sur l’air de la chanson “Agadou”, parodiée par les Bronzés sous le nom “Dirladada”.