Depuis hier et jusqu’à la fin du mois d’avril, l’artiste Jeff Koons est à l’honneur au centre Pompidou à Paris. C’est la première rétrospective qui est consacrée en Europe à cet Américain excentrique et prolifique.
Elle vient couronner 35 ans de carrière qui ont fait de lui l’artiste vivant le plus cher au monde. Ainsi, son oeuvre Balloon Dog, qui représente un chien fait de ballons (en réalité, de l’acier inoxydable) s’est vendue 58.4 millions de dollars en novembre 2013. Sur l’ensemble de l’année, Jeff Koons avait généré 177 millions de dollars de recettes avec ses créations.
Ce n’est pas un hasard si les affaires sont aussi florissantes pour lui : sa carrière, il l’a commencée comme courtier à Wall Street. Un bon moyen de se familiariser avec la gestion de l’argent, et de côtoyer le gratin de la société américaine.
Equivalent moderne d’Andy Warhol, Koons propose des oeuvres provocatrices et populaires, qui n’hésitent pas à puiser dans la pop culture, voire la pornographie. On retrouve chez lui des personnages comme Popeye (exposé actuellement à l’extérieur du BHV), Michael Jackson ou encore Elvis Presley, et il s’est mis en scène au cours des années 90 dans une série de poses suggestives avec l’actrice de films X italienne la Cicciolina.
En 2008, il avait suscité la controverse en France, lorsque le président du domaine de Versailles Jean-Jacques Aillagon l’avait invité à exposer dans les salons et le jardin du château. Un homard géant ici, une Panthère Rose là… L’entreprise était audacieuse mais n’a pas remporté l’unanimité.
Aujourd’hui, il est à la tête d’une escouade de petites mains qui l’aident à réaliser ses visions. Une centaine de personnes travaillent ainsi pour lui : des mouleurs, des fondeurs, des peintres s’activent pour donner corps à ses visions parfois gigantesques. Du chemin a été parcouru depuis 1979.