Le film d’horreur Annabelle fait parler de lui… et disparait des écrans progressivement. Paradoxal ? Pas vraiment, puisque son retrait n’est pas dû à de mauvais scores, mais à une série de rixes ayant éclaté pendant les séances.
Le film est dérivé du succès-surprise The Conjuring, dans lequel on pouvait croiser la poupée démoniaque appelée Annabelle.
Celle-ci, vêtue d’une robe de mariée, lance des sorts depuis la maison californienne dans laquelle elle est hébergée par une famille de WASPs bon teint.
Dimanche, à Marseille, le cinéma des 3 Palmes a retiré le film de l’affiche pour “des raisons de sécurité”. Le Prado, un autre cinéma de la ville, a suivi le même chemin, pour des raisons “techniques” a annoncé le manageur.
Le film a également été déprogrammé à Strasbourg.
Plusieurs projections ont fait l’objet de violences : le public commence par être agité, par crier et huer durant le silence.
Ces incidents ne sont pas sans rappeler ceux qui se sont produits avec Paranormal Activity 4 et Sinister, d’autres films d’horreur dirigés vers un public jeune – et apparemment turbulent.
Précédemment, ces comportements inadéquats ont dégénéré en pillages du rayon confiserie, en actes de vandalisme et d’incivilités, en insultes du personnel des salles…
Sinister avait ainsi été déprogrammé d’environ quarante salles de cinéma en France.
La Paramount s’est exprimée par le biais de son community manager français Claire Zambaux : “Ce long métrage attire des groupes d’adolescents entre 13 et 17 ans, qui viennent jouer à se faire peur.”
Cette vague de violences semble purement spontanée, et ne s’inscrit pas dans la lignée de celles qui ont entouré des films polémique comme La dernière tentation du Christ, par exemple.
Le film de John R. Leonetti, s’il souffre de ces évènements lors de son exploitation en salles, y gagnera peut-être une réputation sulfureuse qui lui profitera pour sa vie en DVD, Blu-ray et VOD.