Après la découverte d’une nouvelle fosse contenant des restes humains, les autorités fédérales espèrent identifier certains des étudiants disparus il y a plus d’un mois.
Les experts travaillent à l’intérieur de la fosse commune, près d’Iguala, mais ont déjà confirmé à l’AFP qu’elle renfermait des restes humains.
38 cadavres calcinés avaient déjà été découverts dans 35 fosses clandestines, mais pour l’instant aucun ne correspondait aux étudiants portés disparus depuis fin septembre.
La population espère encore que les étudiants soient sains et saufs et seulement détenus quelque part.
Afin de dénoncer la corruption et les liens entre les dirigeants et les membres de gangs, des milliers de personnes se sont réunies pour manifester de Mexico à Acapulco en demandant des réponses de la part des autorités fédérales.
Le 26 septembre, six personnes avaient trouvé la mort, dix-neuf avaient été blessé, et 13 étudiants avaient disparu lors d’un échange entre des étudiants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa et la police locale appuyée par les membres du cartel criminel des Guerreros Unidos.
Les étudiants étaient venus collecter des fonds et avaient finalement volés trois autobus locaux.
Les autorités fédérales ont encore arrêté des membres présumés du cartel de la drogue Guerreros Unidos suspectés par le procureur général d’avoir participé à la journée du 26 septembre.
Aujourd’hui on dénombre 56 arrestations dont une quarantaine de policiers et pourtant aucune ne concerne le maire ou sa femme, José-Luis Abarca Velàzquez et Maria de Los Angeles Pineda Villa, qui sont peut-être à l’origine du massacre.
En effet la femme du maire aurait ordonné que les étudiants soient tués car ils tentaient d’intervenir lors d’un discours qu’elle donnait pour le lancement de sa campagne électorale.
Le couple, membres important du cartel Guerreros Unidos, ont les moyens financiers et humains pour disparaitre facilement durant une longue durée.