Une proposition de loi UMP a été adoptée à la quasi-unanimité le 5 février 2015. Celle-ci instaure un délit d’intrusion sur un site nucléaire passible de 7 ans de prison et de 100 000€ d’amende.
Depuis peu, pénétrer dans une centrale nucléaire est un délit passible d’une lourde peine, allant jusqu’à 7 ans de prison et 100 000€ d’amende. La proposition de loi UMP a été adoptée jeudi 5 février à l’Assemblée Nationale à la quasi-unanimité, après l’avoir été dans des circonstances similaires le 28 janvier dernier en commission de Défense.
Le texte a fait l’unanimité, sauf chez les Verts
Le texte a été accepté à l’unanimité à l’Assemblée Nationale, à l’exception des partisans du groupe écologiste.
Pour François de Rugy, député Vert de Loire-Atlantique, la proposition est «complètement surréaliste». Le co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale a été l’un des deux seuls à s’opposer au texte en commission de Défense.
«Plutôt que de renforcer le protocole de sécurité face aux intrusions hostiles, l’UMP, avec le soutien du PS semble-t-il, propose plutôt de renforcer les peines contre ceux qui font les tests», a-t-il critiqué. Claude de Ganay a jugé que son argument n’était pas recevable en disant que “Les gendarmes qui gardent les centrales nucléaires ont autre chose à faire que de courir après des militants écologistes.” Selon lui, ce n’est pas en montant sur une tour de refroidissement que les écologistes peuvent prouver une faille dans la sécurité du site. “Ils ne sont jamais rentrés dans un seul bâtiment, mais leurs actions font croire qu’il y a un problème de sécurité, ce qui est faux.» continue-t-il.
Nouvelles dispositions visant Greenpeace
Cette proposition de loi viserait Greenpeace, célèbre association de militants écologistes, qui est à l’origine de nombreuses intrusions sur les sites nucléaires depuis plusieurs années.
Quelques intrusions dans des centrales nucléaires par des militants de Greenpeace : septembre 2014 : 55 militants de Greepeace ont pénétré à Fessenheim et ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis mars 2014 : 29 militants se sont introduits dans la centrale de Tricastin dans la Drôme et ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis
La proposition de loi «vise à faire taire les militants», affirme Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace.