Aujourd’hui, un être humain possède une durée de vie moyenne de 71.5 ans, si l’on en croit l’étude statistique du journal médical anglais The Lancet.
Il y a plus de six ans d’écart avec l’âge constaté en 1990, qui était alors de 65.3 ans. Les progrès accomplis en moins de vingt-cinq ans dans les domaines médicaux et sociaux ne sont pas anodins.
Les femmes sont mieux loties que les hommes, avec une espérance de vie qui progresse de 6.6 ans tandis que celle des hommes ne progresse que de 5.8 ans.
Il s’agit bien entendu de chiffres basés sur des données mondiales, et qui prennent en compte des pays dont les espérances de vie sont très différentes. En tout, ce sont 188 pays qui ont fourni des informations statistiques pour cette étude.
Christopher Murray, responsable de l’étude et professeur à l’université de Washington, a tempéré la satisfaction qu’on peut avoir à lire ces résultats : “Les progrès réalisés face à un grand nombre de maladies et blessures sont bons et même remarquables, mais nous pouvons et devons faire encore mieux.”
La bonne nouvelle, c’est que la hausse du chiffre est causé en grande partie par l’allongement de la vie dans les pays en développement : l’Ethiopie, le Niger, le Rwanda ou encore le Népal étaient au rang des nations dont le taux de mortalité faisait baisser la moyenne mondiale d’espérance de vie, en raison de conditions de vie dramatiques.
La lutte contre le Sida a porté ses fruits ces dernières années, avec un recul du nombre de décès dus au virus VIH.
En revanche, les causes de décès se déplacent : de plus en plus, on succombe à certaines maladies qui étaient précédemment plus discrètes. Ainsi, on meurt davantage du diabète (9% d’augmentation des décès), d’insuffisance rénale chronique (37%), de maladies diverses liées à la consommation de drogues (63% d’augmentation), de troubles graves du rythme cardiaque (100% d’augmentation, soit deux fois plus d’occurrences qu’en 1990) et de cancers du foie causés par l’hépatite C (125%).