Jeudi, la Une du magazine Closer a enflammé les réseaux sociaux. L’hebdomadaire people a fait une partie de sa couverture sur Florian Philippot, en révélant, à l’appui de photographies, son homosexualité. Titrant « Oui à l’amour pour tous », l’article montre le vice-président du Front National, qui a été suivi lors d’un week-end à Vienne, en Autriche, et a été photographié de loin, en pleine rue, aux cotés de son compagnon.
Les réactions sur cette révélation sauvage de l’homosexualité du député européen a soulevé une vague d’indignation dans la vague politique, et toutes les sensibilité se sont exprimées unanimement.
Au Front national, c’est Louis Aliot qui a jugé le magazine « pitoyable comme toujours ». Libération rappelle cependant que le cadre du FN n’avait pas hésité à commenter les révélations de la relation entre François Hollande et Julie Gayet par le même magazine, et avait également plaisanté sur Twitter à ce sujet.
A l’UMP, la députée Valérie Debord a estimé qu’on ne « combattait pas ainsi les idées du FN », tandis que le député socialiste Nicolas Bays a trouvé cette révélation « inacceptable ».
Par ailleurs, de nombreux élus ayant eux-même été « outé » ou ayant fait leur « coking-out », ont réagi. Le député socialiste Olivier Faure a dit « se sentir solidaire », au moins « pour un soir », avec Florian Philippot, alors que le secrétaire national du Parti de gauche Alexis Corbière, est sur la même ligne, indiquant être « en désaccord radical avec les idees de Florian Philippot » mais trouver « dégueulasse qu’une presse révèle les détails de sa vie privée ».
Le « outing » de Florian Philippot qui soulève l’indignation
Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, considère quant à lui que « cette presse est à vomir ». Ian Brossat, adjoint au maire communiste de Paris, est de son côté plutôt favorable au coming out pour empêcher l’outing : « On dira ce qu’on veut, mais le meilleur remède contre l’outing, ça reste le coming out », a publié l’élu sur Twitter.
En 2013, la justice avait du trancher sur le cas de Steeve Briois, devenu maire FN d’Hénin-Beaumont depuis et dont l’homosexualité avait été relevée dans un livre. La Cour d’appel de Paris avait décidé d’autoriser la vente de l’ouvrage malgré la plainte de Steeve Briois, considérant qu’en raison de son statut de « personnalité politique de premier plan », « l’évocation de l’homosexualité de Steeve Briois était de nature à apporter une contribution à un débat d’intérêt général » et « primait sur le droit au respect de ce pan de sa vie privée ».