Suite au succès du film de Gareth Edwards sorti cette année, deux nouvelles aventures du monstre Godzilla sont désormais en chantier. La première, logiquement, est une suite directe du blockbuster hollywoodien. L’autre, en revanche, est une nouvelle production japonaise, qui s’inscrira dans la lignée de films réalisés depuis 1954 au Pays du Soleil Levant.
La firme nippone Toho, qui a hébergé les premiers pas du dinosaure il y a de cela soixante ans, est toujours propriétaire du personnage de Godzilla. Si la société américaine Legendary Pictures a acquis le droit de l’utiliser, rien n’empêche Toho de continuer de produire sa propre série de films.
Le précédent opus japonais date de 2004 : sous-titré Final Wars, il montrait Godzilla aux prises avec de multiples autres monstres géants du bestiaire de la saga.
Le premier film de Godzilla, réalisé en 1954 par Inoshiro Honda, était une oeuvre sombre, en noir et blanc, qui se servait de la créature comme d’une métaphore de la menace nucléaire. Le Japon est alors encore sous le choc de Hiroshima et Nagasaki.
Par la suite, le film de monstre géant devient un genre à part entière (le kaiju eiga), et Godzilla affronte tour à tour King Kong, une mite géante, une langouste, des extraterrestres, un monstre généré par la pollution… Il aura également un fils, un clone, une robot nommé MechaGodzilla, etc.
En 1984, un remake relance la franchise sur le territoire japonais, et ramène un peu de sérieux dans le ton des films.
En 1998, les USA livrent leur première version, avec Jean Reno et Matthew Broderick. Le film est réalisé par Roland Emmerich, couronné du succès de Stargate et Independence Day, mais le public boude cette américanisation du mythe.
Cette année, le nouveau remake mettait en scène Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston et Juliette Binoche, et s’évertuait à suggérer la présence du monstre sans trop le montrer. La suite directe sortira en juin 2018, après un passage dans l’univers de Star Wars pour le réalisateur Gareth Edwards.
Le film japonais, qui sortira dès 2016, sera le vingt-neuvième long-métrage consacré à “Gojira”.