C’est un nouveau drame de la vieillesse qui s’est déroulé ce week-end. Un homme de 84 ans s’est donné la mort dimanche matin dans un hôpital de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) après avoir tué d’une balle de fusil son épouse, hospitalisée pour un cancer incurable.
Selon les premiers éléments de l’enquête de police, l’octogénaire aurait apporté avec lui une arme à feu dans la chambre de l’établissement où était admise son épouse, qu’il a ensuite retournée contre lui après avoir tué sa femme de 82 ans, probablement dans son sommeil.
C’est le personnel soignant qui a entendu, vers 11h30, une détonation et a découvert les deux corps inanimés dans la chambre. Aucune lettre n’a été découverte pour expliquer cette double disparition, mais le couple semblait déterminé à abréger sa vie. Ce meurtre et ce suicide font suite à une première tentative, il y a deux semaines : les deux personnes âgées avaient été hospitalisées après avoir absorbé des médicaments.
D’autres affaires similaires au cours des dernières semaines
Le mari était rentré chez lui depuis quelques jours, tandis que sa femme était restée à l’hôpital en soins palliatifs. Cette triste affaire en rappelle d’autres, survenues au cours des derniers mois. Au début du mois de novembre, un homme âgé s’était jeté du toit de son domicile après avoir tué son épouse, malade d’Alzheimer, de plusieurs coups de marteau.
Un autre crime violent par arme à feu s’est produit à Metz, dans des circonstances identiques, il y a quelques jours : un retraité avait tué sa femme au revolver avant de retourner l’arme contre lui. Enfin, il y a tout juste un an, dans la nuit du 21 au 22 novembre 2013, un couple d’octogénaires s’était donné la mort dans un grand hôtel parisien.
Baptisés « les amants du Lutetia », les époux âgés de 86 ans, avaient mis fin à leurs jours en dénonçant dans une lettre les lacunes de la loi permettant de mourir dignement. Ce geste avait à l’époque ravivé le débat sur le droit à mourir dans la dignité.