Le financement participatif, plus connu sous son appellation anglophone crowdfunding, révolutionne depuis quelques années la façon dont les projets sont montés. Il permet de faire appel aux particuliers, par le biais d’internet, et de solliciter des dons en échange de contreparties (produit fini, crédit, invitation, etc.).
Depuis deux ans, une variante du crowdfunding se développe nettement : le lending crowdfunding, qui consiste pour les utilisateurs à faire des prêts plutôt que des dons. Au cours du premier semestre 2014, pas moins de 24 millions d’euros ont ainsi été prêtés aux entreprises par ce moyen.
Acteur récent sur le marché, la plateforme SmartAngels a été fondée en 2012, et s’ouvre au lending crowdfunding à compter d’aujourd’hui. Benoît Bazocchi, PDG de la société, explique : “Nous étions jusque là uniquement présents sur ce que l’on appelle l’Equity crowfunding, c’est à dire le fait d’investir du capital dans une entreprise avec en échange, l’obtention d’actions de celle-ci. Nous voulions élargir notre activité et répondre a une demande de plus en plus importante.”
Il ajoute : “Nous avons fait le constat en travaillant avec les entreprises sur leurs besoins de financement en capital qu’elles éprouvaient aussi la nécessité d’emprunter, observe le dirigeant. Mais elles sont du mal à se financer après de leur banque.”
Les prêts accordés par les internautes dans ce contexte sont conclus pour des durées pouvant aller de deux à cinq ans, à des taux compris entre 6 et 12%. Ces prêts ne peuvent pas être inférieurs à 1000 euros.
L’objectif de SmartAngels, qui vise les PME de croissance plutôt que les sociétés trop jeunes, est de financer environ quinze entreprises au cours de l’année 2015, avec une collecte qui se situerait entre 5 et 10 millions d’euros.
Jusqu’ici, la plateforme a déjà levé huit millions d’euros via l’Equity crowdfunding. En ajoutant à son arc le lending crowdfunding, elle rejoint un terrain déjà occupé par Lendix et Lendopolis (filiale de KissKissBankBank).