“A quoi reconnaît-on l’ordinateur d’une blonde ? – Il y a du Tipp-ex sur l’écran”. L’éditeur de jouets et de livres Mattel n’est pas le dernier en matière d’histoires de blondes, puisqu’il gère les poupées Barbie depuis plusieurs décennies pour le bonheur des enfants.
Malgré l’aura résolument sexiste qui entoure le personnage et fait frémir les féministes, ce n’est que le dernier livre de la jeune femme qui provoque la colère des consommateurs au point qu’Amazon le retire de la vente. L’objet de la discorde ? Barbie serait présentée comme incompétente en informatique, au point de devoir faire appel à l’aide de deux garçons pour l’aider à se servir d’un ordinateur.
On pourrait arguer que l’ouvrage offre d’autres points d’indignation : l’usage répété du mot “shit”, l’indigence des dessins, l’harmonie discutable des différentes teintes de rose qui recouvrent les pages… Mais c’est le cliché sexiste qui fait finalement scandale : non, les femmes ne sont pas plus nulles que les hommes face à un ordinateur.
Initialement s
(c) Mattelorti en 2010, “Barbie : je peux être ingénieur informatique” voulait pourtant présenter le personnage comme capable de devenir programmeuse. Mais au fil des pages, son inexpérience la mène à répandre des virus au sein de sa société, et elle s’avère incapable de gérer son projet de jeu vidéo, que ce soit techniquement ou du point de vue créatif.
C’est Pamela Ribon, scénariste chez Disney, qui a mis en lumière ces aspects du livre à travers un post humoristique sur son blog. Les associations de parents ont pris le sujet très au sérieux, ainsi que Matte qui a présenté des excuses publiques et a engagé un auteur pour réécrire le livre.
Il reste désormais à se pencher sur le contenu des épisodes dans lesquels Barbie devient chef d’entreprise ou Présidente des Etats-Unis. Attention à l’étape suivante : visionner les dessins animés…