Dimanche 16 novembre, une jeune française de 19 ans était retrouvée morte dans la chambre d’un hôtel du centre de Barcelone. Son compagnon a été déféré devant le juge jeudi matin en vue de sa mise en examen. Il a avoué les faits, comme l’a indiqué la Procureure de la République de Bordeaux ce matin, lors d’une conférence de presse.
Cependant, les premiers éléments de l’enquête s’orientent vers la thèse d’un assassinat, et donc d’un acte prémédité. Introuvable durant les quelques jours qui ont suivi la découverte du corps de sa petite amie, le jeune homme avait finalement été interpellé mardi dans les Pyrénées-Atlantiques, au domicile de sa mère.
L’affaire reste très mystérieuse pour les enquêteurs, car les deux jeunes gens étaient sans histoires, et inconnus des services de police. Si le compagnon de la victime a avoué, il n’explique en revanche pas son geste. En couple depuis deux mois, Adrien G. et la victime, Emma, âgée de 19 ans, s’étaient rencontrés lors de la rentrée scolaire de septembre. Ils étaient tous deux élèves-infirmiers.
La personnalité du jeune homme pourra peut-être révéler des éléments importants pour cette enquête, et une expertise psychiatrique devrait être diligentée très prochainement.
La police doit déterminer si la victime a vraiment envoyé les SMS
Pour le moment, les enquêteurs vont analyser les SMS envoyés depuis le téléphone portable de la victime à ses proches, dimanche soir. La jeune femme y expliquait se trouver à Barcelone avec son petit ami, et avoir l’intention de se suicider. Le parquet ignore encore qui est véritablement l’auteur de ces messages envoyés par téléphone.
Enfin, comme l’a indiqué la procureure de Bordeaux à la presse, « certains éléments, comme le couteau utilisé et les premières constatations, sont actuellement entre les mains des enquêteurs catalans ». Une information judiciaire pour assassinat a également été ouverte en Espagne, et la justice espagnole devrait se dessaisir au profit de la France.