Dans la nuit de mercredi à jeudi l’Assemblée nationale a voté la nouvelle carte des 13 régions, en deuxième lecture.
Le débat a été passionné, et les députés alsaciens ont encore montré leur désaccord sur la fusion de l’Alsace avec la Lorraine et la Champagne Ardenne en allant jusqu’à déployer une banderole « Ne tuez pas l’Alsace ».
Après plus de six heures de dialogue, le premier article du projet de loi de réforme territoriale, réduisant le nombre de régions métropolitaines de 22 à 13 en 2016, a été voté.
Aucun des amendements sur la suppression de ce projet n’a été adopté.
Le ministre de l’intérieur, Barnard Cazeneuve a défendu le choix de découpage en insistant sur la taille critique à donner aux régions afin qu’elles puissent faire face à d’autres régions européennes.
C’est le secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, qui a réussi à mettre un terme au début en affirmant qu’ « aucune carte ne fera jamais l’unanimité » et que les identités locales ne seront pas supprimées par le gouvernement au travers de cette loi.
Dans le nord, certains ont tenté de repousser la fusion du Nord Pas de Calais et de la Picardie durant trois ans.
Dans le sud, c’est la fusion Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui posait problème.
Les bretons de leur côté n’ont pas obtenu les cinq départements historique de la Bretagne qui avaient étés séparés lors du « décret de Vichy », mais comptent utiliser le mécanisme, prévu dans la loi, qui permettra de changer de région lorsque la nouvelle carte sera officielle.
Nicolas Sarkozy s’est servi du débat sur la réforme territoriale pour appuyer son retour politique. L’ancien Président de la République a promis, s’il revient au pouvoir au travers de l’UMP, de défaire la carte crée via cette réforme territoriale.