Jeudi soir à 22h15 sur France 2, l’émission « Complément d’enquête » revenait sur l’affaire Bygmalion. Deux journalistes ont tenté de faire la lumière sur cette affaire politique et médiatique qui secoue la France depuis plusieurs mois, et pour laquelle le Parquet de Paris a requit l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour « faux et usage de faux », « abus de confiance », « tentative d’escroquerie » et « complicité et recel de ces délits ».
Thierry Tidona est un militant UMP qui est extrêmement déçu par la gestion financière du parti auquel il a adhéré. Il a porté plainte contre X dans l’affaire Bygmalion, afin d’en savoir davantage sur la manière dont l’argent du parti a été utilisé.
Suivi par l’équipe de « Complément d’enquête » alors qu’il se rend à un meeting de Nicolas Sarkozy, où il compte lui poser une question en public sur Bygmalion, le militant est invité à rencontrer l’ancien Président de la République dans les coulisses.
Nicolas Sarkozy veut éviter les questions, et propose un poste en commission à son militant
L’homme est muni d’un micro que l’équipe de France 2 lui a posé sur le revers de la veste, et qu’il oublie de couper. Le militant part donc à la rencontre de l’ancien Chef de l’Etat, enregistré à son insu. La captation de la conversation entre l’homme politique et le militant devient alors surprenante.
Nicolas Sarkozy ne veut aucune question sur Bygmalion lors de son meeting, il propose alors un poste à son militant, sous réserve qu’il ne pose aucune question en public : « Si je suis élu à la présidence de l’UMP (…), vous serez nommé dans la commission financière. (…) Vous serez dans le petit groupe où on va mettre 4 ou 5 personnes, dont un représentant des militants, je vous propose de l’être. OK ?« .
A ce jour, rien ne prouve la participation de Nicolas Sarkozy à de quelconques malversations dans l’affaire Bygmalion. Alors pourquoi le futur candidat veut-il éviter à tout prix les questions à ce sujet lors de ses meetings de campagne pour la présidence de l’UMP ?