Lors de l’American Film Market de Los Angeles (AFM), le réalisateur superstar Quentin Tarantino a donné une conférence pour parler de son film en cours, le western The Hateful Eight.
Le cinéaste a assené au public qu’il prendrait sa retraite après son dixième film en tant que réalisateur. Si l’on additionne les titres de sa filmographie, on réalise qu’il ne lui reste plus qu’un opus après celui qu’il s’apprête à sortir.
Entamée avec Reservoir Dogs, sa carrière compte depuis Pulp Fiction, Jackie Brown, Kill Bill volume 1, Kill Bill volume 2, Boulevard de la Mort, Inglourious Basterds et Django Unchained.
Compte-t-il faire ses adieux complets au show-business à l’issue de ces dix réalisations ? Heureusement non : Quentin Tarantino a déclaré qu’il se consacrerait à l’écriture, de scénario mais également de pièce de théâtre.
Aujourd’hui âgé de 51 ans, il a déclaré que la réalisation était un travail de jeune homme, et qu’il préférait quitter la scène avant que la qualité de son travail ne décline. A son avis, tous les cinéastes qui continuent leur métier trop longtemps finissent par livrer de mauvais films.
On peut opposer de nombreux exemples aux affirmations de Tarantino : Clint Eastwood, qui a gagné l’Oscar du Meilleur Réalisateur deux fois, à 65 et 74 ans ; ou encore Woody Allen, qui a réalisé les énormes succès Match Point, Vicky Cristina Barcelona et Minuit à Paris après ses 70 ans.
Quant à Manoel de Oliveira, qui a dirigé deux courts métrages cette année et dont le dernier long ne date que de 2012, il s’apprête à fêter ses… 106 ans.
Néanmoins, ce décompte de dix films rappelle celui de Luc Besson, qui faisait strictement la même promesse au début de sa carrière. Depuis Arthur et les Minimoys, le patron d’EuropaCorp a allègrement dépassé les dix films auxquels il voulait initialement se limiter.
Tarantino lui-même a émis une réserve, en disant qu’il ne s’interdirait pas de revenir à la réalisation si un projet l’y poussait.