Le Président des USA Barack Obama, bien que fragilisé par les récentes élections qui ont donné la majorité aux républicains, ne perd pas pour autant son cap ni ses convictions. Son cheval de bataille du moment est la “Net Neutrality”, un plan qui a pour but de favoriser un Internet “ouvert, accessible et libre”.
La communication autour de ce programme est assurée en partie par une vidéo de deux minutes dans laquelle Obama lui-même s’exprime, en expiquant qu’il souhaite un Internet dont seraient bannis les priorisations payantes, les limitations de bande passante, et le blocage des sites. Il désire également plus de transparence sur les interactions entre les acteurs majeurs d’Internet.
Plutôt que de pousser dans le sens d’un libéralisme, le président américain tente donc de dresser un réseau de régulations destinées à faire d’Internet une zone de droits. Une telle entreprise aurait un impact sur le fonctionnement du web dans le monde entier, et plusieurs acteurs français se réjouissent déjà de cette perspective.
Ainsi, SFR, Free, Bouygues ou encore Orange auraient tout intérêt à ce que soient bridés des mastodontes comme Netflix ou Youtube, ou tout du moins à ce qu’ils soient tenus de participer financièrement à hauteur du trafic qu’ils génèrent.
Obama prévoit, pour atteindre ses objectifs, de requalifier Internet en “service de communication” plutôt qu’en “service d’information”, ce qui permettra de l’assujettir à la Commission Fédérale des Communications (FCC).
Internet serait ainsi comparé à un service vital, comme l’eau ou l’électricité, selon les dispositions du Communications Act de 1934. L’organisateur de défense en ligne EFF a approuvé officiellement la démarche de Barack Obama, qui conclut : “On ne peut pas laisser les fournisseurs d’accès nous empêcher d’avoir un meilleur accès à Internet ou de choisir les gagnants et les perdants du marché des services et des idées en ligne.”
L’initiative est louable, mais il reste à voir comment le programme pourra être appliqué au cas par cas.