Après un demi-siècle de guérilla, les FARC reconnaissent leur responsabilité.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) admettent leurs responsabilités sur les dommages infligés aux civils depuis plus de 50 ans dans ce qui est sans aucun doute le plus ancien conflit sur le continent Sud-Américain.
En marge des négociations sur un processus de paix engagées à La Havane depuis pratiquement deux ans jour pour jour, le dirigeant de la guérilla, Pablo Atrato a reconnu la responsabilité de son mouvement en déclarant lors d’une conférence de presse : » Nous reconnaissons explicitement que notre action a affecté les civils à différents moments et circonstances, tout au long du conflit »
Cette déclaration sans aucune ambiguïté, reconnait explicitement les souffrances endurées et les dommages subis endurés par les populations colombiennes depuis plus d’un demi-siècle.
Dans cette même déclaration, Pablo Atrato précise : » Comme force politico-militaire belligérante dans le conflit social et armé en Colombie depuis plus de 50 ans, il est évident que nous sommes intervenus de manière active et nous avons eu un impact sur notre adversaire et, d’une certaine manière, nous avons affecté la population qui a vécu au milieu de la guerre. La population n’a été ni la cible principale ni une cible secondaire des actions défensives ou offensives de nos structures armées. C’est-à-dire qu’il n’y a jamais eu, au sein des Farc, de politique visant à faire de manière systématique et délibérée des victimes dans la population »
Pour mémoire, le conflit armé mené par la guérilla marxiste a provoqué, sans doute, aux environs de 200 000 morts et entrainé l’exode de plusieurs millions de personnes. Cette déclaration intervient pendant les discussions avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos dans un registre excessivement délicat, celui des réparations dues aux victimes