Aujourd’hui sera jugé Emmanuel Toschi, un ancien instituteur et collectionneur d’armes, à qui on reproche d’avoir vendu des armes de guerre au milieu du grand banditisme.
Le commerce de l’homme de 49 ans a été mis à jour en septembre 2012, après un renseignement anonyme communiqué à la police, qui a permis la découverte d’un box lui appartenant dans le Territoire de Belfort, où il stockait une trentaine de fusils d’assaut et de fusils mitrailleurs, une vingtaine d’armes de poing, 30 kg d’explosifs, 53 000 cartouches et plus de 500 kg de munitions diverses, impeccablement rangés dans des armoires métalliques.
Il a également été retrouvé des plans de fabrication d’armes, des pièces détachées et des machines-outils, servant à remilitariser des armes qui avaient été neutralisées, lors de perquisitions dans une société d’outillage et aux domiciles de l’ancien enseignant et de sa mère.
Le collectionneur était à la tête d’une société de vente d’armes
Il est reproché à celui qui a été enseignant par le passé d’avoir fourni des armes à deux figures du grand banditisme, qui comparaissent à ses côtés aujourd’hui. Une dizaine de kalachnikof ont notamment été trouvées dans le coffre de l’un des deux hommes, résident en Corse.
L’homme avait fait son métier de sa passion, en créant la société « Direct Import Ventures », avec laquelle il vendait des silencieux par correspondance. Son savoir-faire aurait été utilisé par l’armée français, qui se serait fournie un temps auprès de la société.
C’est un changement de législation qui assimile les silencieux à des armes qui a fait péricliter le commerce. Emmanuel Toschi aurait alors accepté de vendre des armes, qu’il achetait neutralisées pour les rendre opérationnelles, à la demande de ses deux clients, rencontrés dans des salons de collectionneurs. L’avocat du revendeur, en détention provisoire depuis deux ans, plaide pour la méconnaissance de son client, qui pensait réellement avoir affaire à des collectionneurs, et non à des malfrats.