Aujourd’hui s’ouvre devant la Cour d’Assises des Yvelines le procès d’un homme accusé d’avoir violé une femme qui avait été placée en cellule de dégrisement. Les faits s’étaient déroulés en mai 2012. Une femme de 44 ans, dépressive, se retrouve au commissariat de Mantes-la-Jolie.
Elle avait auparavant ingéré une très grosse quantité l’alcool, et les pompiers la conduisent auprès de la police afin qu’elle passe la nuit au poste. Sur place, comme elle l’a expliqué aux enquêteurs, le brigadier de 40 ans se trouve seul avec elle dans la cellule, et l’oblige à lui faire une fellation.
Puis sans menaces ni violences, il lui impose un rapport sexuel sans préservatif, tout en gardant son arme à la ceinture. Le policier a été renvoyé de son administration, et s’est présenté « sans profession » à la barre.
Le prévenu admet avoir une une relation sexuelle, mais se défend de tout viol, et comme l’indique Ouest France ce matin, il explique : « Ca fait 886 jours que je regrette d’avoir eu cette relation sexuelle. J’ai une honte telle que je ne m’en suis pas encore remis. J’ai jeté le discrédit sur la police nationale« .
La victime avait fait une tentative de suicide
De son côté, la victime présumée a réitéré que c’était bien un viol qui s’était déroulé cette nuit-là. Le lendemain des faits, de retour chez elle, elle avait fait une tentative de suicide par ingestion de médicaments.
C’est le personnel hospitalier qui avait recueilli son témoignage, et avisé la justice. L’IGPN (Inspection Générale de la Police nationale) avait aussitôt ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
Le suspect, accusé de « viol commis par personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions » risque 20 ans de réclusion. Le verdict est attendu dans la journée de mercredi.