A la Halle Freyssinet à Paris, on verra bientôt éclore un incubateur de start-up créé par le fameux fondateur de Free, Xavier Niel. La première pierre a été posée symboliquement hier 22 octobre, dans ce lieu du 13e arrondissement qui devrait être ouvert en 2017.
La Halle Freyssinet, dont la construction remonte aux années 20, va donc être reconverti en incubateur de talents, et on attend environ 1000 start-ups dès son ouverture.
Les travaux de ce local de 30 000 m² ont été confiés à l’architecte Jean-Michel Wilmotte, à qui l’on doit entre autres le mk2 Bibliothèque situé également dans le 13e. Il n’a fallu que quatre mois à Niel pour obtenir le permis de construire.
(c) DRLe projet est ambitieux : le patron de Free finance pas moins de 150 millions d’euros pour la création du lieu, qui inclut un auditorium et des espaces de travail. Le résultat attendu : la création d’au moins 3000 emplois, et une chance pour que l’économie française du numérique soit sérieusement boostée.
La Caisse des Dépôts participera également au financement de ce projet d’intérêt national.
Etaient présents à l’inauguration un grand nombre d’invités VIP : le président de la République François Hollande, les ministres Axelle Lemaire et Fleur Pellerin, le président du journal Le Monde Louis Dreyfus (Xavier Niel est actionnaire du groupe), le PDG de la FNAC Alexandr Bompard, le PDG de Nexity Alain Dinin, et bien sûr le directeur général de Free Maxime Lombardini.
On y a vu aussi les élèves de l’école 42 créée par Niel, qui pourraient bien être les premiers à investir les lieux avec leurs propres start-ups.
Verra-t-on émerger en plein coeur de Paris un équivalent sérieux de l’indéboulonnable Silicon Valley américaine ?
C’est l’ambition de Xavier Niel, qui confie au journal Le Parisien : “On dit que la France est en crise. Ça fait trente ans que j’ai une vie professionnelle, ça fait trente ans que la France est en crise… Mais qu’est-ce que je vois en réalité ? Des gens capables de créer des entreprises de niveau mondial et, quand je vois un énorme succès aux Etats-Unis, il y a toujours un Français derrière.”