Sorti en mars 2012 dans les salles, le John Carter produit par Disney n’a pas remporté l’adhésion du public.
Avec un budget de 250 millions de dollars, le blockbuster n’a réuni que 280 millions de recettes dans le monde entier.
Une déception pour la firme de Mickey, bien entendu, mais aussi et surtout pour les tenants du catalogue de Edgar Rice Burroughs, auteur du roman d’origine.
(c) DRJohn Carter of Mars, créé en 1912 dans le magazine de pulps The All-Story, a toujours été éclipsé par l’autre rejeton d’Edgar Rice Burroughs : Tarzan.
Pendant que le fils de la jungle paradait dans de multiples adaptations cinématographiques et télévisées, John Carter n’était aux yeux du grand public que le nom d’un médecin dans la série Urgences.
Quand Disney a annoncé la mise en chantier d’un film à gros budget avec Taylor Kitsch, Willem Dafoe, James Purefoy et Bryan Cranston, réalisé par Andrew Stanton fort du succès de Wall-E, tout le monde s’attendait à un nouveau Star Wars.
Las, le résultat n’a pas été à la hauteur des espérances. La société Edgar Rice Burroughs, Inc., en charge de l’exploitation de l’oeuvre de l’écrivain disparu en 1950, a donc récupéré les droits du personnage, et annonce désormais qu’elle prévoit de s’associer à un autre studio pour développer le Cycle de Mars.
Les amateurs de droit de la propriété intellectuelle s’amuseront de cette nouvelle, car les livres traitant de John Carter sont tombés dans le domaine public, n’importe quelle société de production peut donc l’adapter librement – la firme américaine Asylum ne s’en est pas privée en 2009 avec Princess of Mars, qui mettait en scène l’ex-actrice de charme Traci Lords.
Mais le sceau officiel d’Edgar Rice Burroughs peut apporter du prestige à un projet, comme celui du Conan Doyle Estate en apporte à certains projets de Sherlock Holmes, un personnage lui aussi dans le domaine public.