L’association Agir contre la prostitution lance une nouvelle campagne choc.
Bientôt diffusées sur le petit écran et sur internet, les vidéos se veulent provocantes pour éveiller la population a des faits réels trop souvent oubliés ou peu connus.
L’une des vidéos met en scène la prostitution des mineurs dans un établissement scolaire. On y devine un enfant en train de réaliser un acte sexuel dans les toilettes.
Bien que choquantes, ces films publicitaires dévoilent que la prostitution des mineurs n’est pas que lier aux réseaux, mais peut aussi atteindre des lieux communs.
De nouveaux proxénètes ont vu le jour, les « boys lovers », phénomène trop peu connus du grand public, et considéré comme tabou.
Il est très difficile pour la société actuelle d’accepter l’idée que la prostitution puisse se situer à ce niveau-là, dans des lieux et milieu ou les enfants semblent encadrés et en sécurité. Depuis peu la violence entre adolescents est pourtant régulièrement dévoilée à la une des journaux.
Marie Derain, ancienne Défenseur des Enfants offre son soutien à la campagne et souligne son importance :
« L’enjeu c’est d’éviter que des enfants s’organisent spontanément pour se prostituer eux-mêmes ou bien d’entrer dans le système des ‘boys lovers’ avec des questions qui vont prostituer leurs petites amies au motif justement que c’est une preuve d’amour si elles sont capables d’aller coucher ou faire une fellation à un autre garçon »
La présidente de l’association ACPE, Armelle Le Bigot-Macaux, insiste sur son rôle préventif :
« Il faut juste reconnaître que ceci est un risque dans notre société. C’est tout. Moi je n’agite pas de drapeau rouge. Je préviens qu’il faut être vigilant et attentif »
Il y a peu l’écrivain Claire Bérest, après avoir passé plusieurs mois à la brigade de protection des mineurs de Paris, publiait son livre Enfants perdus, enquête à la BPM dévoilant de sombres affaires de MIOL (viol entre enfants jeunes, qui n’ont pas conscience de leurs actes) dont une allant tout à fait dans le sens de l’ACPE :
« des enfants de douze ans (…) faisaient un jeu « action et vérité » et dont les enjeux étaient des sodomies et des fellations. Ça a été filmé et c’est comme ça que c’est arrivé à la brigade des mineurs »
Afin d’aider les enseignants à se battre et faire face à la prostitution des mineurs, l’ACPE a mis en ligne des conseils sur le site http://enseignants.acpe-asso.org/.