La guerre aux sacs plastiques dans les commerces est à nouveau déclarée. Après les avoir rendus payants dans les années 2000, les députés ont décidé de les supprimer complètement des rayons en 2016.
En effet, même si les grands sacs plastiques ont un cout, les petits sacs fins que l’on trouve dans les rayons fruits et légumes, par exemple, continuent à être distribués par milliards et la plupart seront jetés après une seule utilisation.
En France, environ cinq milliards de sacs plastiques sont distribués aux caisses, et douze milliards dans les rayons.
Ces sacs sont un réel problème pour l’environnement car ils sont souvent jetés, car trop fragiles pour une seconde utilisation, dans les poubelles ou dans la nature, alors qu’ils mettront plusieurs centaines d’années à disparaitre.
Dès janvier 2016 ces sacs devront être remplacés par des sacs en matière organique : amidon de maïs ou de pomme de terre. Ils seront ainsi entièrement recyclables et pourront même être ajoutés au compost quotidien.
Avec ces nouveaux sacs, les marchands de primeurs continueront à distribuer des sacs en papier et les commerces pourront proposer des sacs en plastiques épais, gratuitement ou non.
La non-gratuité des sacs plastiques instaurée en 2000 a déjà permis de diminuer le nombre de sacs distribués chaque année : de 12 milliards, il est passé à 700 millions en dix ans.
Une forte opposition à la loi prévue en 2016 fait rage au sein des entreprises concernées.
La Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD) ainsi que l’Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs sont contre cette nouvelle interdiction.
Selon le délégué général de la FCD, Jacques Creyssel, le coût du sac serait largement impacté, passant de 0.5 centimes à 3 ou 4 centimes.
Les représentants de l’industrie française de la plasturgie ont aussi montré leur mécontentement, désirant plus de temps pour créer ses sacs « biosourcés ».
Jean Martin, le délégué général de la Fédération indique que la création de ces sacs nécessite un temps de réflexion car il n’existe pas, pour l’instant, de règles de compostabilité.